Le cycle solaire 25 pourrait contrarier les prévisions de la NASA
Alors que la NASA a confirmé la fin du cycle solaire 24 et le début du cycle solaire 25 en décembre 2019, ce dernier pourrait, contrairement aux annonces de la National Aeronautics and Space Administration, s'avérer beaucoup plus fort qu'initialement prévu.
En effet, il y a un an, les chercheurs de la NASA, annonçaient que ce nouveau cycle solaire pourrait s'avérer au moins aussi faible que le cycle 24, voire même être le plus faible depuis 200 ans, alors même que les projections des prochains cycles vont vers des cycles solaires de plus en plus faibles sur la période 2050-2070, de telle sorte que nous pouvons parler de " minimum d'Eddy ". Mais une nouvelle étude de chercheurs de la National Center for Atmospheric Research (NCAR Mesa Laboratory) publiée le 24 novembre 2020 dans Solar Physics, indique que le cycle solaire 25 pourrait être plus fort que le cycle 24 et probablement plus fort que le cycle solaire 23. Rappelons que le cycle solaire 23 comportait 180 taches sur le soleil, et le cycle 24, seulement 116 taches. Les auteurs de l'étude indiquent même que « notre méthode prédit que le Cycle de taches solaires 25 pourrait être parmi les cycles de taches solaires les plus forts jamais observés ».
Ainsi, le nombre de taches solaires devrait osciller de 210 et 260 au plus fort de l'activité du soleil selon cette étude, tandis que la NASA annonce un maximum de 115 taches solaires au mois de juillet 2025. Autant d'incertitudes qui nous poussent à attendre 5 ans pour faire le bilan...
Cycle somaire minimum (à gauche) et maximum (à droite) | Credits : NASA's Solar Dynamics Observatory/Joy Ng
Activité solaire et conséquences
On calcule l'activité solaire par le décompte du nombre de taches observées à la surface du soleil. Quand le nombre de taches à la surface de l'astre est élevé cela signifie que l'activité solaire est élevée. A l'inverse, quand le nombre de taches est faible, cela signifie que l'activité solaire est faible. Entre 1645 et 1715, une longue période sans taches solaires a été observée. Ce minimum solaire porte le nom de '' minimum de Maunder ''. Plus tard entre 1800 et 1825 un autre minimum assez long bien que moins important a aussi été observé, il s'agit du '' minimum de Dalton ''.
Si la tendance de la NASA se confirmait, la question que l'on peut se poser est la suivante : quelles peuvent être les conséquences d'une activité solaire si faible ? Les chercheurs travaillent encore à ce sujet mais si une période d'activité solaire faible ou nulle est observée pendant une période prolongée, celle-ci pourrait conduire à un refroidissement des températures sur Terre dont l'ampleur rester à confirmer car incertaine. Compte tenu du contexte de réchauffement climatique actuel impulsant une hausse des températures sur la planète, il se pourrait bien que finalement, si refroidissement il doit y avoir, il ne serait que mineur ou bien peu durable. Néanmoins, les conséquences de la faible activité solaire pourrait peu à peu se faire sentir au cours de la décennie à venir et prendre de l'ampleur les décennies suivantes.
A l'inverse, si la tendance des scientifiques du National Center for Atmospheric Research se confirmait, le tout conjugué au réchauffement climatique, un cycle solaire plus fort que les précédents pourrait encore accélérer la tendance au réchauffement global sur la planète.
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Article écrit par Anthony Grillon |
Dernière mise à jour le Vendredi 21 janvier 2022 à 08:25:44
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