La météo en bref - Les rafales descendantes
Évènements généralement liés aux orages, les rafales descendantes peuvent se distinguer par leur violence ou encore leur furtivité. Explications.
Amas de précipitation pouvant trahir une rafale descendante (photo de @tornadoinitalia | lien)
Qu’est-ce qu’une rafale descendante ?
Il s’agit d’un phénomène qui porte très bien son nom. C’est d’un courant d’air descendant depuis le cumulonimbus jusqu’au sol. L’air peut être humide ou sec, c’est-à-dire accompagné ou non de précipitations.
Comment fonctionne une rafale descendante ?
Lors du développement d’une cellule, des courants ascendants et descendants coexistent. Ce sont eux qui donnent la dynamique de la cellule. De plus, les précipitations alimentent dans une certaine mesure le courant descendant jusqu’au sol. Ce sont les rafales classiques du vent sous orage.
Cependant, lorsque les masses d’eau précipitables sont conséquentes, l’énergie potentielle de convection non négligeable et les différences de températures importantes, le volume d’air présent en altitude peut « décrocher » car il n’est plus supporté par le courant ascendant et ainsi se diriger vers le sol plus rapidement que la « normale » et l’atteindre violemment.
Cependant, ce n’est pas le courant descendant lui-même qui fait la violence de la rafale mais la rencontre avec le sol. Le courant, en rencontrant le sol, s’y écrase littéralement et c’est à ce moment précis que les rafales sont les plus violentes.
La notion d’échelle ; micro- et macrorafales
Les rafales descendantes sont classées selon l’étendue de leurs dégâts. Lorsque la zone sinistrée présente une diagonale supérieure à 4 km, alors on parle de macrorafale. A l’inverse, lorsque la plus grande diagonale de la zone en question est inférieure à 4 km, alors il s’agit d’une microrafale.
Un phénomène dérivé particulièrement destructeur, les microrafales en rotor
Lors du trajet parcouru par le courant descendant entre la base du nuage et le sol, il se peut que se mettent en place des rouleaux de vent horizontaux. Ces rouleaux, sont périphériques au courant principal.
Lorsque ledit courant atteint le sol, alors ces rouleaux n’en sont pas loin et l’accélération du courant à la rencontre du sol provoque une accélération importante des rouleaux. De plus, ils subissent l’accélération quasiment au niveau du sol, qu’ils impactent avec plus ou moins de vigueur. Mais quand ils touchent le sol avec leur pleine puissance, ces rotors peuvent être dévastateurs, car atteindre des vitesses très importantes.
PS : Ceci est un modèle proposé à l’issue des travaux de Brian R. Waranauskas, The University of Chicago Chicago, Illinois. Il date de 1985 et est donc à prendre avec du recul. Ceci est une vision simplifiée du modèle qui, depuis cette date, a sans doute subit de nombreuses évolutions.
Quelques données
Les micro- et macrorafales ne durent généralement pas plus de cinq minutes. Les vents atteignent régulièrement les 120 km/h et excèdent parfois les 150 km/h en France. Les dégâts sont quant à eux caractéristiques avec, vu du ciel, des dégâts ne présentant pas de direction bien déterminée, conséquence de l’écrasement du volume d’air.
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